Le jour de `Ashura est un jour de joie et de gratitude. En ce jour, nous jeûnons en signe de profonde gratitude à l’égard d’Allah Tout-Puissant, en commémoration de Son secours au prophète, notre maître Musa, que la paix soit sur lui, et de la destruction consécutive de son adversaire, Pharaon.

Il est inapproprié de transformer ce jour en un jour de tristesse et de larmes, pleurant le martyre de l’imam Husayn, que la paix soit sur lui. Si la Famille du Prophète ﷺ est notre guide, et l’amour à son égard, la pierre angulaire de notre foi, `Ashura reste un jour au cours duquel le Prophète ﷺ observa un jeûne [de gratitude]. Il n’est donc pas permis de renverser la Sunna et de contredire la guidance du Prophète ﷺ en consacrant ce jour à autre chose que ce qu’il a lui-même ordonné.

En effet, plusieurs compagnons sont tombés en martyrs. Parmi eux, Hamza b. `Abd al-Muttalib, Umar b. al-Khattab, Uthman b. `Affan, `Ali b. Abi Talib, Zubayr b. al-`Awwam, et notre maître Hassan b. `Ali qui fut mortellement empoisonné.

Néanmoins, nous ne célébrons ni la mort d’une personne, ni n’organisons de cérémonies de deuil le jour d’anniversaire de son décès. De fait, nous ne célébrons pas même l’anniversaire de la mort de notre Prophète bien-aimé ﷺ, alors qu’il est le summum de la création d’Allah et que son départ est la plus grande catastrophe ayant frappé les musulmans, comme il l’a lui-même expliqué : « Je suis le précurseur de ma Ummah. Ils ne seront pas affligés par quoique ce soit de comparable à l’affliction [provoquée par ma mort] ». Pour autant, nous commémorons sa naissance, signifiant l’aube de la guidance et de l’éclairement.

La sagesse derrière cette approche est que la célébration attise la joie et motive à imiter [les enseignements de la figure célébrée]. L’islam ne nous incite pas à demeurer dans un état de tristesse perpétuellement renouvelé, ou à raviver chaque année le deuil de toute personne, aussi remarquable soit-elle.