SHAYKH IBRAHIM AL-YAQOUBI

Le plus grand savant du 14ème siècle
Par Shaykh Muhammad Al-Yaqoubi

Le plus grand érudit et enseignant que j’ai vu tout au long de ma vie est mon père, Shaykh Ibrahim Al-Yaqoubi (m. 1406 H), qu’Allah lui fasse Miséricorde. De grands savants ont témoigné qu’ils n’avaient jamais entendu parler de quelqu’un au cours des 400 dernières années qui lui ressemblait par ses connaissances vastes et profondes, son esprit vif et son dévouement à l’enseignement.

En raison de sa maîtrise du fiqh hanafi, il était surnommé « le petit Abu Hanifah ». Il était également un maître du fiqh malikite. Les cas les plus difficiles auxquels les muftis du pays étaient confrontés lui étaient envoyés. Il était un maître des sciences arabes et un talentueux poète. C’était un grand homme d’Allah dont les miracles sont encore frais et circulent sur les langues des habitants de Damas. La plupart de ses pairs, devenus célèbres par la suite, ont été ses étudiants et ont pris ijaza de lui.

Ses professeurs le consultaient sur les questions les plus difficiles qu’ils rencontraient. Il avait un esprit vif, une grande mémoire et un cœur pur, vide de tout autre qu’Allah. Il mémorisait des livres en plusieurs volumes tels que al-Hidayah, la Hashiya d’ibn Abidin, Mughni al-Labib, al-Futuhat al-Makkiyyah, en plus de quelques dizaines de livres tels que le Mukhtasar Khalil et le Mukhtasar al-Qudouri, Maqamat al-Hariri, Diwan al-Hamasah d’Abu Tammam, et plus de 30 000 lignes de poèmes didactiques. Il était capable de dicter de mémoire 40 livres dans 40 disciplines.

J’ai étudié avec lui plus de 500 livres, certains en plusieurs volumes, tous documentés par le nom, la date et le lieu. Je l’ai accompagné (depuis l’âge de 5 ans) pendant 18 ans en tant qu’étudiant sérieux et serviteur dévoué. Les plus grands savants de son temps étaient de petits étudiants comparés à lui, je n’ai toujours pas vu quelqu’un à son niveau de connaissance et de dévotion, et il n’a pas connu de personne semblable à lui. Tout ce que j’ai de bon en moi vient de lui, car je n’ai étudié que sous sa direction.  Il n’y a guère de savant qui ait produit un autre savant comme il l’a fait.

Le matin de son mariage

Le matin suivant la nuit de son mariage, certains de ses étudiants ne se sont pas présentés au cours quotidien après le fajr, mais il était là, à la mosquée des Omeyyades, dirigeant la prière et les attendant. Ceux qui assistent régulièrement à la prière dans la mosquée ont été surpris de le voir diriger la prière et s’asseoir ensuite pour dispenser le dars

Shaykh Ibrahim Al-Yaqoubi

Shaykh Ibrahim Al-Yaqoubi

De grands savants ont témoigné qu’ils n’avaient jamais entendu parler de quelqu’un au cours des 400 dernières années qui lui ressemblait par ses connaissances vastes et profondes, son esprit vif et son dévouement à l’enseignement.

Lorsque son nouveau né mourut

En 1965, l’un de ses enfants, un petit garçon appelé Burhanuddin, est tombé malade et est décédé au petit matin. Une heure plus tard, il avait une conférence régulière à son domicile. Il a donc amené le bébé dans la chambre d’amis, l’a allongé et l’a couvert, comme si le bébé dormait. les étudiants sont arrivés, il a donné son cours et personne n’a rien remarqué. À la fin, il leur dit : « Mon petit garçon est mort ce matin, si vous voulez bien suivre ses funérailles. »

En plus de cela, il était un ascète, un homme d’une humilité et d’une générosité inégalées, ses duas étaient exaucés. Les gens recherchaient ses bénédictions ; les magasins dans lesquels il entrait étaient florissants et les foyers qu’il visitait prospéraient. Il n’était pas célèbre parmi le commun des gens, mais il était connu parmi les érudits et célèbre parmi les anges, et ses étudiants parmi les djinns étaient plus nombreux que ses étudiants parmi les humains. Sa tombe est un lieu où les duas sont exaucés.

En un mot, « En sa compagnie j’étais à al-Jannah. »

Qu’Allah fasse miséricorde au grand savant du 14ème siècle : Shaykh Ibrahim al-Yaqoubi.

Son fils,
Muhammad Al-Yaqoubi

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